2018 marque une nouvelle étape pour Le Bon Coin avec le lancement du paiement en ligne en septembre. Les principaux objectifs ? Accélérer la mise en relation, sécuriser la transaction, mais pas que ! La plateforme conforte également son positionnement sur le marché des loisirs et notamment celui des locations saisonnières en s’attaquant directement à Airbnb. Rétrospective, enjeux et nouveaux défis pour le site : nous vous proposons une rapide « remise à la page » !
Comment la plateforme Le Bon Coin a évolué en 12 ans
A l’origine, le site de petites annonces lancé en 2006, digitalisait simplement la mise en relation entre vendeurs et acheteurs, sans nécessiter la création d’un compte. Facilitant les échanges au quotidien entre particuliers, Le Bon Coin a surfé sur l’engouement pour l’économie collaborative et en est devenu l’un des incontournables.
La plateforme se hisse aujourd’hui au 5ème rang des sites les plus visités en France d’après Médiamétrie, avec 28 millions de visiteurs uniques chaque mois. Le succès est au rendez-vous, puisqu’en 2017, Le Bon Coin a réalisé 257,4 millions d’euros de chiffre d’affaires !
Le site est ainsi leader dans les secteurs d’activité clés de la consommation : plus de 75% des professionnels de l’immobilier y ont recours, le secteur automobile y présente le plus grand nombre d’annonces et d’annonceurs, on compte 8 millions de visiteurs uniques mensuels sur les biens de consommation. Sans oublier l’emploi qui hisse le site comme numéro 2 du secteur en France, avec 100 000 recruteurs qui ont diffusé leur annonce en un an et les services avec 300 000 annonces en ligne (chiffres Le Bon Coin).
Aujourd’hui, le Bon Coin prend de la vitesse avec le (discret) lancement du paiement en ligne sur plusieurs catégories de produits – linge de maison, vêtements bébé, DVD/films, chaussures et jeux/jouets – annoncé par LSA en septembre. Grâce à la messagerie de la plateforme les parties s’entendent sur un prix, puis le vendeur envoie la proposition définitive via un formulaire. Le paiement en ligne étant effectué, le vendeur reçoit le montant de sa vente après réception du colis par l’acheteur et sa validation équivalent à un « Bon pour règlement ». Cette fonctionnalité est pour le moment réservée aux transactions entre particuliers.
Antoine Jouteau, CEO de Le Bon Coin, expliquait lors de sa keynote du 12 septembre 2018 : « On garde l’encaissement. Au moment où l’acheteur reçoit son produit, il doit valider que c’est bien un produit conforme. A ce moment-là, on libère l’argent ».
La plateforme affirme ainsi sa vocation de marketplace en proposant l’encaissement pour le compte de tiers, tout en évitant soigneusement le passage en force : le service est gratuit et surtout optionnel … mais devrait concerner tout de même quelques 20 millions de transactions et rassurer les 20% d’acheteurs payant par chèque. Tout porte à croire qu’il se généralisera rapidement à l’ensemble des catégories. Reste à savoir s’il deviendra à terme l’unique moyen de paiement.
Le Bon Coin : sérieux concurrent d’Airbnb ?
Le Bon Coin entend faire monter en puissance son nouveau service sur ses principaux secteurs, avec notamment une volonté particulière de développement sur la location saisonnière de particulier à particulier. A ce titre, le modèle freemium additionné d’options de visibilité, intègrera une commission sur les locations, pour cette seule catégorie.
Et le catalogue est riche, légitimant l’évolution du modèle :
- 5 catégories : Locations & Gîtes, Chambre d’hôtes, Campings, Hôtels et Hébergements insolites
- Plus de 320 000 annonces en ligne en haute saison
- 1,6 millions de visiteurs uniques par mois
Un positionnement et une offre qui ne sont pas sans rappeler ceux d’Airbnb … Et justement, ce sont bien les plates bandes de l’américain que Le Bon Coin a l’attention de fouler.
Si l’on considère qu’en 2017, 4.5 millions de français ont réservé leur hébergement loisirs sur le site, le plaçant en deuxième position pour les locations saisonnières derrière Airbnb, et qu’un service de réservation et une offre d’assurance vont être développés, on peut considérer Le Bon Coin comme un véritable concurrent d’Airbnb. Une petite variante sur l’offre cependant : le site français privilégierait les locations pour les familles, en dehors des grandes villes contrairement aux petits appartements dans les métropoles qui ont fait le succès d’Airbnb. Un partage de bonne guerre pour un début qui annonce cependant une rude compétition pour le futur !
Le Bon Coin : vers un service de livraison en ligne en 2019
Une marketplace digne de ce nom se doit de proposer des services de proximité … Le Bon Coin y travaille sérieusement et lancera début 2019 un service de livraison en ligne. Ce service sera lui aussi réservé aux particuliers pour le moment. Avec 110 millions de transactions hors immobilier réalisées en 2017 et 800 000 nouvelles annonces mises en ligne chaque jour, le service a de l’avenir !
Hier site de petites annonces, aujourd’hui marketplace à part entière développant les services d’un véritable e-commerce, Le Bon Coin amorce une évolution de son modèle incluant un zeste d’Airbnb et une pincée d’Amazon. Un virage probablement inévitable pour conserver sa place dans le cœur des français, face aux géants américains !